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Entretien avec Stéphane Bouby, comédien


“Effectivement, les artistes, comme les restaurateurs, comme les bars, comme tous les gens qui ont des métiers publics (…), ont été obligés de fermer ou de restreindre leur activité ce qui fait qu'on est très malheureux, tous (…). Souvent les artistes rebondissent quand même parce que les artistes, on a une sensibilité, une créativité qui est toujours à fleur de peau et qui est toujours en activité, donc c’est assez actif”

“Le confinement pousse à trouver des solutions artistiques. C’est pas négatif finalement. Le confinement il est négatif pour la sociabilité (…) mais c'est vrai que le confinement, le couvre-feu, ça pousse à penser autrement”

Entretien avec la compagnie Les Goguettes

“En ce moment c’est à la fois compliqué financièrement et c’est compliqué aussi en terme de sens”

“Le seul optimisme qu’on peut peut-être avoir c’est de se dire qu’il va y avoir un appel d’air énorme (…) on voit de l’autre côté le public qui en peut plus, qui attend”

"Le vide créé aussi un appel air. J’espère que ça veut dire quand même que plein de choses vont renaître juste après, différemment, plus localisées mais je pense qu’il y a aussi plein de réseaux qui sont créés dans ce moment de solidarité”

“Les réseaux sociaux, c'est justement une zone de publicité, au bon sens du terme (…) mais ça ne remplace pas une bonne soirée entre amis, aller voir un concert ou aller voir une pièce de théâtre”

Entretien avec Emilie Flunkert, responsable communication, Centre des arts d'Enghien-les-Bains

“L'important c'était d'ores et déjà d'assurer une présence sur les réseaux sociaux. Le parti pris, en tout cas pour le Centre des arts, ça avait été de communiquer quotidiennement. Tous les jours je postais sur nos réseaux une ressource autour des disciplines qu'on pouvait représenter avec un lien qui se faisait toujours avec les artistes qu'on avait pu programmer”

“Ce qui était important pour nous c'était de ne pas être coupé du public et de réfléchir à la façon dont on pouvait maintenir un lien (…). Si le lieu était fermé pour le public, en rien l'activité du lieu en tant que tel était suspendue. C'est-à-dire que nous on continue d'accueillir des artistes en résidence (…). On s'est dit : “on a ces artistes qui sont là, comment rendre visible ça au public ?” (…). On a lancé une déclinaison de capsules vidéo”

Entretien avec Fleur Palazzeschi, chargée des relations avec les publics, Théâtre de la Colline

“Au premier confinement, le Théâtre était à l'arrêt total. Au deuxième confinement, on a eu la possibilité pour les artistes de répéter. Ça c'était une grosse différence parce que ça veut dire que, le jour où le Théâtre rouvre, on peut rouvrir assez vite avec des spectacles qui sont créés”

“On va mettre notre énergie et notre force à redéployer nos missions et à réinventer ce qu'on peut faire”

“Il y a eu des propositions interactives (…). Ça, ça permet aussi d'engager une autre relation avec les gens qui nous suivent”

“C'est très compliqué de travailler sans savoir à quel moment on va rouvrir parce qu'on a du mal à se projeter (…). Pour le moment on s'adapte au jour le jour, en fonction des nouvelles annonces”

Entretien avec Kristian, dessinateur de presse


“En tant que dessinateur, comme les journaux continuaient à paraître, j'avais mon boulot qui continuait mais j'avais aussi (…) beaucoup d'expos qui sont tombées à l'eau (…), beaucoup de choses qui ont été annulées”

“Il m'est apparu qu'en fait on vivait tous, entre guillemets, cette même chose, cette même vie (…). J'ai eu cette idée de créer une série, de lancer ce défi de créer un dessin par jour et de créer une série qui s'appellerait “Tous confinés”(…). Je voulais que ça soit une bulle d'air”

“C'était vraiment étonnant ce contraste d'être isolé et d'être comme ça en contact avec plein de gens qui m'écrivaient”

Entretien avec Jean-Serge Pennetier, directeur d'un cinéma municipal, Gennevilliers

“je me suis posé, j'avoue que j'ai pas dormi beaucoup, à savoir comment on pouvait modifier, changer cette pratique, tout en respectant l’œuvre et la chronologie des médias. C’est là que j'ai commencé à réfléchir à un autre concept de cinéma”

“je me suis rappelé qu’il y avait une plateforme il y a quelques années qui s’appelle La vingt-cinquième heure, d’un monsieur qui s’appelle Emmanuel Le Goff qui avait créé une plateforme expérimentale qui se rapprochait le plus possible d’une salle de cinéma”

“nous on est programmateur artistique, et donc il faut trouver des parallèles, il faut trouver des leviers, ne serait-ce que pour avoir du sens. La population sait maintenant que ces établissements de type L (théâtre, salles de spectacle, cinéma…) sont essentiels dans leur activité, dans leur équilibre mental”